Laurent Jeanmougin
La Lithographie
Cette technique de la lithographie reste très proche du dessin au crayon sur papier. Son principe tient aux propriétés chimiques de la pierre lithographique, un carbonate de calcium à grain fin.
En 1796 un imprimeur praguois établi à Munich, Aloys SENEFELDER, invente la lithographie (du grec lithos : pierre) ou "gravure à plat".
L’incompatibilité entre la graisse et l’eau est la base de ce procédé : l’encre, corps gras, ne se dépose pas sur une surface humide mais est attirée par une surface grasse.
En dessinant à l’encre ou au crayon gras directement sur la pierre, l’artiste graisse la pierre à certains endroits. Le thème terminé, il utilise divers produits (solution d’acide nitrique, gomme arabique, térébenthine) qui fixent le dessin gras d’une part, et obtiennent une meilleure hydrophilie des parties vierges d’autre part. Après nettoyage de la pierre à l’aide d’une éponge humide, on passe un rouleau encreur. L’encre adhère sur le dessin sans se déposer sur les parties vierges.
Il ne reste alors plus qu’à passer une feuille de papier sur la pierre encrée pour imprimer le dessin.
SENEFELDER rechercha également un métal dont les propriétés seraient équivalentes à celles de la pierre. Après plusieurs essais, il retint le zinc. Les deux matériaux sont encore utilisés actuellement. Comme pour les autres procédés de gravure, il est nécessaire de dessiner autant de pierres ou de zincs que de couleurs. C’est la "décomposition en couleurs" d’une lithographie
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modifications : 2003-03-02 01:26:34
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